# 11: Hamlet – William Shakespeare

Hamlet

Hamlet

I- Ça parle de quoi?

Le titre complet, c’est the Tragical History of Hamlet, Prince of Denmark. Hamlet prince du Danemark est triste, son père (Yorick) est mort. Sa mère (Gertrude) s’est remariée avec son oncle (Claudius), et le fantôme de son père vient le visiter pour lui apprendre que ledit oncle l’a tué. Il demande à Hamlet de le venger. Hamlet, après plusieurs questionnements, mettra un plan au point pour que le coupable se trahisse. Toutefois, pour ce faire, il devra prendre ses distances avec tout son entourage, sa mère, sa blonde (Ophélie), ses amis. Une tragédie shakespearienne dans toute sa splendeur : tout le monde meurt à la fin.

II- Le personnage principal

Si Othello est l’incarnation de la jalousie, Hamlet est celle du doute, et de la vengeance. Être torturé s’il en est, toute la pièce tourne autour de son absence de prise de décision. L’homme réfléchit, beaucoup. Aucun de ses actes n’est le fruit du hasard, même ses passions et excès sont contrôlés par la raison. Personnage ténébreux, solitaire, il préfère agir seul. Vaguement taciturne, lunatique, voire même cyclothymique, il serait dans le monde moderne, un exemple du trouble maniaco-dépressif. Les âmes torturées ont cela qu’elle voit la beauté du monde, mais n’en ont cure. Sauf que cela a aussi un impact sur son entourage, grandement affecté par ses humeurs. Et Hamlet, malgré l’amour que lui portent les gens, est vide. Ce vide est l’inspiration de son processus créatif, car, amateur de mots, Hamlet monte une pièce de théâtre pour piéger son oncle.

III- T’en penses quoi?

Autant le dire tout de suite, j’adore Shakespeare, donc la possibilité de parler de son œuvre est un grand plaisir!  Avant de commencer, je voulais tout de même m’insurger: la pièce ne se résume pas à cette ligne mondialement connue «to be…», toutefois il est vrai qu’en terme d’indécision, on fait difficilement plus explicite.

Donc, Hamlet, c’est le drame de la vengeance. Ce n’est pas ma pièce préférée du corpus, étant plus encline aux comédies qu’aux tragédies (mais j’avais adoré Othello). J’ai pu assister à une représentation au théâtre la semaine passée, ce qui a quand même influencer ma vision globale de la pièce.

On doit une fois de plus s’incliner devant le style du maître. La poésie derrière le texte, la beauté des mots employés, les maximes de vie et les touches d’humour ici et là, introduites par Polonius. Et évidemment réussir à exprimer si intensément une émotion, ça relève du génie. Tous les aspects liés à la vengeance sont abordé : la colère, la réflexion, l’ambition et finalement la confrontation. Le processus de mise en place de la vengeance, l’éloignement progressif d’Hamlet, son amour pour Ophélie qu’il ne peut faire éclore, son désarroi, tout est d’une intensité telle, que la pièce ne peut laisser indifférent.

IV- Un petit extrait…

Act III, scene 3, Un exemple sublime de tergiversation. Hamlet a la possibilité de tuer son oncle, mais il n’en fait rien.

« Hamlet: Now might I do it pat, now he is praying;

And now I’ll do’t: -and so he goes to heaven;

And so am I reveng’d? That would be scann’d:

A villain kills my father; and, for that,

I his sole son, do this same villain send

Yo heaven

Why, this is hire and salary, not revenge.

He took my father grossly, full of bread;

With all his crimes broad blown, as flush as May;

And how his audit stands, who knows, save heaven?

But in our circumstances and course of thought,

‘Tis heavy with him. And am I then reveng’d,

To take him in the purging of his soul,

When he is fit and seasoned for his passage?

No

Up, sword; and know thou a more horrid hent. »

V- Et si on n’aime pas lire?

Chanceux, si tu n’aimes pas lire, sache que Shakespeare a été adapté de diverses façons, plus d’une fois: Sirs Laurence Olivier et Kenneth Branagh, toujours présents quand il faut adapter les pièces du Barde de Stratford, des opéras, des peintures (avec pour thème favori la mort d’Ophélie), des films mais aussi, des adaptations librement inspirées de la pièce. C’est de ça que je vais vous parler aujourd’hui, les classiques de Shakespeare transcendent les frontières géographiques et se plient aux divers exercices d’adaptation:

Oh’Phelia (UK, 1919)

To Be or Not To Be (USA, 1942)

The Bad Sleep Well (aka Warui yatsu hodo yoku nemuru) (Japan, 1960)

Acting Hamlet in the Village of Mrdusa Donja (Yougoslavie, 1974)

Angel of Revenge/Female Hamlet (Turquie, 1976

Hamlet Goes Business (Hamlet liikemaailmassa) (Finlande, 1981).

To Be or Not To Be (USA, 1983)

Strange Brew (Canada, 1983),

Rosencrantz & Guildenstern Are Dead (USA, 1990)

Renaissance Man (USA, 1994)

In The Bleak Midwinter (aka “A Midwinter’s Tale”) (UK, 1996)

Let the Devil Wear Black (USA, 1999)

The Banquet (Chine, 2006)

 Tu pensais vraiment y échapper?

VI- Anecdotes

Un oncle tue son frère, l’enfant de celui-ci cherche à se venger…ça vous dit quelque chose? Le Roi Lion, dessin animé légendaire de Disney, est en partie inspiré d’Hamlet !

Et si je puis me permettre, voici également une image qui m’a beaucoup fait rire, sur le site de Bizarro:

Bizarro Comics

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Pour vous le procurer, suivez le lien:
http://www.leslibraires.ca/livre-affiliation/hamlet-william-shakespeare-9782070468508.html/a10e509e8dc1c8cdb33afee0ba6855a4705dd913b616d7ac61126522d511f41c4809fec5a7a167a53d3ef5d0a675ad44e8d6970e5483546f0bf7990b03ad5b12/?type=fiche&configuration=1&u=41612

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